Avant de vous parler de notre séjour, je vais vous dire de quelle manière je me suis retrouvé aux commandes de mon PC et de WORD pour faire ce compte rendu. Á l’issue de ce séjour et lors du dernier repas, il fut question de désigner le futur rédacteur et c’est à l’applaudimètre que je fus désigné, voire nommé ! Et comme dans l’armée un ordre ne se discute pas et s’exécute, je me suis mis à la tâche et voici le résultat dont j’ai fait en sorte qu’il soit conforme à la réalité.
Notre dernier voyage nous avait conduit fin Juin 2019 à STRASBOURG chez notre ami Jules LOYANZE qui nous avait fait découvrir quelques sites incontournables de la région : la cathédrale, la petite France, le château du Haut Koenigsbourg, le camp de concentration du Struthof, le mémorial Alsace/Moselle à Shirmeck , les vignes de notre ami arpète Philippe SOHLER et en point d’orgue, le Conseil des droits de l’homme où nous avons assisté à une séance du conseil. Mémorable séjour Alsacien.
       Á l’issue de ces quatre jours, nous avons discuté de la prochaine destination à venir et il a suffi que notre camarade et ami Bernard DUVIGNEAU évoque sa belle région (d’adoption) de Bretagne et particulièrement Saint-Malo pour que tout le monde se mette d’accord : ce sera St Malo et Bernard s’est vu attribuer la mission d’organiser notre prochain rassemblement en 2021. Malheureusement, l’arrivée du COVID-19 a bousculé les plans de Bernard (et les nôtres) et l’a obligé à remettre deux fois la date. Ála fin c’est la semaine du 12 septembre 2021 qui a été retenue. Un grand merci à Bernard et Ghislaine car réussir à faire reporter toutes les réservations n’a pas dû être une partie de plaisir mais plutôt une gageure.
Nos retrouvailles :
              Le rendez-vous avait été fixé le dimanche 12 septembre en fin d’après-midi à l’auberge de jeunesse Varangot à St-Malo où étaient réservés les chambres où nous allions dormir et le restaurant où nous allions prendre nos repas du soir.
Retrouvaille au centre Valengo                
Nous nous sommes retrouvés à 53 personnes, 24 ArpètesP46 avec leur épouse ou compagne, trois Arpètes momentanément « célibataires » et un intrus, Georges LEGUISTIN avec son épouse Annie, Arpète quand même, P47, mon ami breton depuis plus de 50 ans, que Bernard avec sa bienveillance, a accepté de prendre dans notre groupe. Voir ci-dessous le diaporama des participants : manque le couple BUDICH René et Colette
Bernard avait tout prévu et en particulier les badges indispensables à nos vieilles mémoires afin de se reconnaître car nous étions presque les mêmes qu’à Strasbourg mais le temps fait que nous avions du mal à mettre des noms sur les visages, enfin pas tous quand même ! 
               
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Le mot de bienvenue

Après nos salutations limitées par le port du masque et la distanciation, nous allons présenter notre pass sanitaire au secrétariat de l’auberge de jeunesse. Bernard avec sa compagne Ghislaine nous réunit dans une salle annexe afin de nous présenter le programme des quatre jours à venir. Il nous demande d’avoir une pensée pour notre camarade Claude JOURDAIN qui faisait partie de notre groupe à Strasbourg, qui s’était inscrit pour St-Malo avec son épouse et qui nous a quittés brutalement d’une maladie foudroyante en début d’année et malheureusement suivi par son épouse quelques jours plus tard. Nos pensées sont allées aussi pour nos camarades n’ayant pu se joindre à nous.
Á l’issue de cette réunion, nous prenons possession de nos chambres, confortables, propres, bien aménagées et ensuite nous nous retrouvons au restaurant pour partager notre premier repas dans une bonne ambiance avec un kir à l’apéritif, comme d’ailleurs, à tous les repas de notre séjour. Ensuite dodo car ce qui nous attend n’est pas de tout repos et je vais vous le narrer.
Lundi 13 septembre :
               
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On attend le bus

Après un lever matinal (eh oui il faut prendre le bus à 8h37précises) et un petit déjeuner nous nous dirigeons vers la station devant l’auberge de jeunesse ; personne ne manque à l’appel. Bernard avait prévu de nous faire monter dans deux bus mais comme le premier qui se présente est presque vide, nous montons tous dedans et même s’il faut être serrés comme des sardines nous y arrivons avec le sourire de la chauffeuse (eh oui ne vous réjouissez pas trop vite les Arpètes car c’est comme ça qu’on dit maintenant pour le féminin de chauffeur) et sa dextérité à conduire un bus bondé sans subir les à-coups de la conduite ; ce ne sera pas le cas du deuxième chauffeur (un homme !).  En effet, il faut prendre deux lignes de bus pour aller à la cale* de St-Malo. Ce conducteur était aussi antipathique qu’était sympathique notre chauffeuse et il nous l’a bien fait sentir par sa conduite brutale ! Il avait oublié que malgré nos âges « avancés » nos vieux os résistent encore.
                *Une précision : en bon lorrain, je ne suis pas spécialiste des termes de marine et en voyant sur le programme le nom de cale je me suis demandé ce que ce terme signifie ; en fait c’est la partie d’un quai en pente douce prévue pour le chargement, le déchargement, le halage, l’embarquement des bateaux.
              
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Tous devant Intra-muros

Arrivés devant les portes d’Intra-muros (la vieille ville entourée de remparts), Bernard nous raconte l’histoire de la ville : les romains sont à Aleth à l’extrémité gauche de la ville actuelle qui n’était qu’un rocher et des marécages ; des moines (St Aaron et St Maclou) s’installent sur le rocher qui par déformation va s’appeler St-Malo ; en 1493 St-Malo est annexée au royaume de France et c’est l’époque des grandes découvertes : l’Amérique, les Indes, Jacques Cartier découvre le Canada. La ville était principalement construite en bois et était régulièrement détruite par des incendies ; pour cette raison, elle fut reconstruite en pierre de granit et les remparts furent fortifiés par Vauban ainsi que les multiples forts qui sont construits dans la baie. Á la révolution française, St-Malo devient Port Malo et retrouve son nom avec Napoléon ; c’est alors l’époque de la pêche avec les Terre-neuvas jusqu’en 1900 ; en août 1944 une méprise de l’aviation américaine entraîne la destruction de la vieille ville. En effet, les américains reçoivent l’ordre de détruire « La Cité » : la Cité est le nom de la pointe d’Aleth où se trouvaient les allemands. Les américains traduiront « cité » par ville et donc se trompant de cible détruiront la ville à 90% ; celle-ci fut reconstruite ensuite dans les années 50 presque à l’identique. Aujourd’hui la ville c’est 45.000 habitants, le double en été. Elle vit du tourisme et de son port maritime avec le commerce des engrais, du bois et de la pêche ; une particularité : c’est l’endroit en Europe où les marées sont les plus importantes et le marnage (amplitude entre marée haute et marée basse) peut atteindre 14m ! D’où la construction du barrage de l’usine marémotrice de la Rance. Une grue impressionnante se trouvait derrière les remparts et à la question de sa présence, nous apprenons qu’un film se tourne dans la cité corsaire « les trois mousquetaires » avec Vincent Cassel et Romain Duris comme vedettes.  Ayant appris que les producteurs cherchaient des figurants, certains se seraient bien portés candidats mais finalement renoncèrent ! Est-ce que c’était pour ne pas renoncer à la suite du séjour ou pour d’autres raisons dues à notre statut de « sénior », allez savoir !
Quelques explications et commentaire sur Saint Malo
Á l’issue de cette belle page d’histoire, nous allons à la cale de Dinan qui se trouve bien à St-Malo (je précise pour les non initiés) au pied des remparts. Nous embarquons à 10h30 sur un bateau de la compagnie « Corsaire » pour l’excursion maritime de la baie de St-Malo sous un ciel tout bleu avec une température agréable ce qui nous permet d’occuper le ponton supérieur.
En attendant l’embarquement
En croisière dans la baie de Saint-Malo
Nous allons naviguer une bonne heure et demie et découvrir la pointe du Moulinet à Dinard, le fort Harbour en pleine mer, le phare du Grand Jardin, l’île Cézembre, le fort de la Conchée, le fort National, le fort du Petit Bé et du Grand Bé où repose Chateaubriand ; à signaler la marque qu’a laissé Vauban sur les forts et autres constructions à savoir les « échauguettes » guérite de guet placée en surplomb des forts, tours, murailles…
Les forts en pleine mer qui protège la Cité Corsaire
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A table

De retour à 12h15, nous faisons une petite marche intra-muros en entrant par la porte de Dinan et passant par la cathédrale St-Vincent, nous entrons dans un restaurant (après présentation des pass sanitaires) « le Café de Saint-Malo » où nous attendait un kir (comme à chaque repas), suivi d’un superbe plat de fruits de mer et en plat de résistance une choucroute… de la mer (certainement pour concurrencer la choucroute alsacienne de Jules LOYANCE !Habitant l’Est de la France et habitué de la choucroute classique, je dois reconnaître que celle-ci était délicieuse.
L’après-midi fut consacrée à suivre les remparts qui dominent la mer constellée d’îles, puis la visite des rues intra-muros et retour vers notre hébergement, les uns rentrant à pied par la digue, les autres en bus et certains utilisèrent les deux moyens de transport.

 

Sur les remparts qui entourent Intra-muros
Le soir nous dinons à l’auberge de jeunesse avec un…kir en apéritif et un excellent repas. Ensuite dodo car la journée fut longue un peu fatigante car bien fournie en visites, repas, marches….
Mardi 14 septembre :
             
Après une excellente nuit de récupération et un lever tardif, car Bernard nous avait réservé une surprise à savoir le départ en bus à 9h30 (une heure de gagnée), le petit déjeuner et le groupe prend la direction de la station ; comme la veille, nous faisons le parcours en bus avec deux changements pour nous diriger vers la cale de Dinan avec des chauffeurs à la conduite douce. Nous profitons de notre marche vers celle-ci pour immortaliser notre groupe en une série de photos, les Arpètes seuls, avec leur épouse et les épouses seules devant un superbe trois mats « l’Étoile du Roy ».
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L’ETOILE DU ROY      

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Embarquement pour la croisière sur la Rance vers Dinan
Á 11h15, nous embarquons pour une croisière de trois heures en remontant la Rance jusqu’à Dinan sur un bateau de la compagnie « Corsaire ». Le temps toujours clément est là et nous montons « presque tous » sur le pont supérieur d’où nous pourrons contempler et apprécier tout l’environnement de la croisière. Nous arrivons au barrage de la Rance où se trouve l’usine marémotrice fonctionnant avec le principe des marées et dans les deux sens, marée montante et marée descendante ; l’usine a été mise en production en 1966, inaugurée par le Général de Gaulle le 26 novembre de cette même année : 390m de long, 33m de large, 24 turbines de 10MW fournissant de l’électricité pour une ville comme Rennes de 225.000 habitants.
Passage de l’écluse au barrage de la Rance
L’écluse où nous franchissons le barrage fait 63m de long, 13mde large et permet le passage de 20.000 bateaux par an. La particularité de cette écluse est que le pont levant coupe la route se trouvant sur le barrage et se lève toutes les heures à heure fixe. De ce fait les habitués adaptent leur heure de passage sauf les touristes bien sûr ! Le barrage a aussi permis de relier les deux rives de la Rance et éviter de longs parcours aux habitants de Dinard et Dinan. S’il y a beaucoup d’avantages à cet ouvrage, se pose aujourd’hui un énorme problème écologique et surtout environnemental à savoir que le barrage a entrainé la formation de limon en quantité telle qu’on ne sait pas quelle solution prendre pour résoudre ce problème.
Sur la Rance                
Après le passage de l’écluse (20mn), nous naviguons dans le calme et la sérénité à travers des paysages variés. Du barrage de la Rance à la cité médiévale de Dinan, où nous passerons une autre écluse, la nature et l’histoire rivalisent de charme : ici un village de pêcheurs, là un vieux château, une malouinière (vaste demeure construite par les armateurs et les négociants malouins), des cabanes sur pilotis où des pêcheurs pratiquent encore la pêche au carrelet, des petits ports avec beaucoup de voiliers qui dorment. La rivière se fait lac et au fur et à mesure du voyage se transforme en canal bordé de falaises à pic. Des cormorans nous font la fête, ils plongent sur la droite du bateau pour trouver leur pitance, sortent de l’eau, remontent le bateau sur la gauche (à bâbord diront les marins) passent devant la proue et recommencent leur manège et cela pendant un bon moment ; des rieuses, mouettes, grues nous saluent au passage. Nous avançons sur la rivière qui se réduit de plus en plus à l’approche de Dinan et il faut la navigation experte du commandant de bord pour arriver à Dinan sans encombre ! Mais au cas contraire, cela n’aurait pas été grave nous a dit le commandant de bord, car en cas d’enlisement les passagers descendent du bateau pour le pousser (lol). Ah, j’oubliais, un repas type pique-nique nous a été servi à bord et nous a permis de nous sustenter suffisamment pour la visite de Dinan.
      Les paysages en bords de Rance
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Le port de Dinan vu depuis les remparts   

Nous débarquons dans cette belle ville médiévale située en Côtes d’Armor. Ce qui nous attendait en a surpris plus d’un(e) à savoir la montée de la célèbre rue Jerzual longue de 900m mais avec un passage à 18% dixit notre cher guide Bernard ; de plus cette rue est pavée comme d’ailleurs la plupart des rues.
La monté du JERZOUAL
Quelques-uns(es) vont profiter de la voiture de Ghislaine compagne de Bernard pour éviter cette épreuve et se retrouver en haut de la rue. Gamelle (Michel MAZEROLLES) a voulu éviter la montée ; après avoir voulu prendre le petit train qui fait la visite de la ville, mais en vain car le dernier était passé, il a hélé un taxi qui l’a snobé, allez savoir pourquoi, peut-être qu’il ne l’a pas vu (à cause de la taille ? Il a alors dû se résoudre à prendre la voiture de Ghislaine, ce qui lui a coûté moins cher aussi.
                La ville de Dinan est fortifiée par une ceinture de remparts et était défendue par un château. Elle se trouve sur une colline qui domine la Rance. La ville est habitée depuis le néolithique comme en témoigne la présence d’un dolmen en ruines. La moitié de Dinan est achetée en 1283 par le duc de Bretagne, Jean le Roux, et c’est à cette époque que la ville acquiert la ceinture de remparts dont le chemin de ronde est percé par les portes de Jerzual, de St-Malo, de Brest, du Guichet et de St-Louis. Comme toutes les villes de Bretagne, Dinan est définitivement rattachée au Royaume de France en août 1532. Au XVIIIe siècle l’activité commerciale est stimulée par l’installation de nombreux tisserands qui œuvrent principalement pour la confection des toiles utilisées pour les voiles de navire envoyées à St-Malo par la Rance. L’activité du port est en plein essor mais au XIXe siècle celui-ci perd de son importance avec la construction d’un viaduc autoroutier qui désenclave la ville et avec l’arrivée du chemin de fer. La ville se transforme en destination de villégiature avec la construction de nombreuses villas cossues prisées par les britanniques. La ville n’a pas beaucoup changé depuis le début du XXe siècle. Elle a largement restauré son patrimoine, des maisons à colombage bordent la place des Cordeliers, la rue de l’Horloge, la rue de Jerzual et le style de ces maisons ressemble fortement à celui qu’on trouve dans les maisons des anciennes villes typiques d’Alsace.
Ballade dans les rues et fortifications de Dinan
             
Réunis tous en haut de la rue de Jerzual, nous commençons notre visite par la basilique St Sauveur, la tour de l’Horloge, un ancien monastère transformé en établissement d’enseignement où le silence à l’extérieur est de rigueur. Ensuite, nous nous sommes retrouvés isolés mon épouse et moi à cause d’une envie pressante et le groupe avait disparu : à sa décharge, il faut dire qu’il n’est pas facile dans les petites rues de rester groupés avec 53 personnes. Qu’à cela ne tienne, nous avons continué notre visite de notre côté et avons retrouvé nos amis de Betton attablés à une terrasse et nous avons profité de l’aubaine pour nous rafraichir aussi. Nous sommes allés visiter les remparts et le château construit par le duc de Bretagne Jean IV mais de l’extérieur seulement faute de temps. Nous avons retrouvé tout le groupe à l’endroit prévu où beaucoup étaient attablés aussi et nous avons appris que le groupe s’était un peu disloqué également. Bernard avait fait si bien les choses qu’il avait commandé un bus privé pour nous ramener à notre point d’attache avec une belle surprise à l’arrivée. Lors du trajet vers St-Malo une pluie torrentielle s’est mise à tomber ;ce sera la seule fois du séjour et comme dit justement Jules « en Bretagne il ne pleut que sur les c—s ! » et comme le voyage durait une bonne demi-heure, nous nous sommes dit que ce serait fini à notre arrivée. Eh bien que nenni, il pleuvait toujours autant et à moins de payer des heures supplémentaires à la chauffeuse ce qui aurait grevé notre budget, nous nous sommes résolus à descendre et rejoindre notre chambre tous bien trempés, mais ce n’est pas la pluie bretonne qui allait changer notre bonne humeur ! Le repas nous attendait avec son kir traditionnel bien entendu et c’est avec plaisir que nous l’avons bu et ensuite dégusté le menu. Ensuite dodo.
Mercredi 15 septembre :
            Après notre nuit réparatrice et notre petit déjeuner, et de nouveau de bonne heure pour nous les anciens, 8h45, nous nous dirigeâmes vers la station habituelle pour aller comme les jours précédents rejoindre la cale de Dinan (toujours à St-Malo !pour embarquer à nouveau sur un bateau de la compagnie Corsaire afin de rejoindre la ville de Dinard à portée de canon et toujours avec un temps agréable. Ánotre arrivée une surprise attendait Bernard et nous aussi en effet, afin de ne pas être en retard au RV avec nous (car il réside à quelques dizaines de km) il se servait d’une application GPS pour éviter les bouchons causés par les travaux à St Malo et dans la précipitation, il avait oublié son téléphone dans la voiture, outil indispensable ne serait-ce que pour présenter son pass sanitaire. Il a pu prévenir Ghislaine et arrivés au port de Dinard, nous avons attendu qu’elle nous rejoigne avec le portable ; ouf !

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Le débarquement effectué et après que le téléphone de Bernard soit arrivé, nous entamons la balade «au clair de lune » chemin piétonnier côtier qui fait partie du chemin des douaniers et contourne côté mer une partie de la ville.
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Dinard est une station balnéaire réputée auprès des britanniques et américains pour ses villas « Belle Époque » et le festival du film britannique qui s’y tient chaque année depuis les années 1990. Elle est considérée comme l’une des stations balnéaires les plus prestigieuses de France. L’histoire de Dinard est liée au roi Arthur qui aurait débarqué en 513 pour y construire un fort et créer la ville. Durant le moyen âge, Dinard n’est qu’un modeste port de pêche et village de pêcheurs. Vers 1200 existe un port d’aumône à Dynart devenu Dinard permettant aux pèlerins de traverser la Rance. Au début du XIXe siècle Dinard n’est qu’un lieu de passage pour les marins et marchandises qui embarquent de la cité corsaire. Vers 1840 le premier consul anglais s’installe à Dinard. Un aristocrate américain William Faber qui a l’habitude d’y séjourner fait construire de belles maisons qu’il revend à ses amis anglais d’où l’origine de la colonie britannique à Dinard. En 1858 la première villa balnéaire est construite suivie d’un établissement de bains de mer sur la plage de l’Écluse. La création d’une ligne de bateaux à vapeur, la mode naissante des bains de mer et l’arrivée du train à St-Malo en 1864 provoquent l’essor de la station balnéaire dès la fin du second empire vers 1870. Quelques années plus tard Dinard est surnommée « la Perle de la Côte d’Emeraude » et réunit les personnalités de tous bords : Albert 1er, Raymond Poincaré, Agatha Christie, Victor Hugo, Edouard VII, George V, Winston Churchill.Jacqueline Kennedy, Laurence d’Arabie, Edmond Rostand, Paul Valery ont passé des vacances à Dinard. Pablo Picasso y a peint « les baigneuses à Dinard » inspiré par les baigneuses locales. Ála fin du XIXe siècle Dinard est une des villes les plus modernes de France avec l’électricité, l’eau courante et le téléphone. Ála fin des années 1930 Dinard va entamer son déclin de station mondaine concurrencée par les stations de la Côte d’Azur au climat plus doux. La seconde guerre mondiale mettra fin au statut de station balnéaire de renommée et la ville va surtout être une ville touristique. Dinard compte 10.000 habitants résidents.
 
Un réconfortant repas à “L’Abri des Flots”

 

Après notre ballade piétonnière, nous prenons notre déjeuner au restaurant « l’Abri des Flots » puis prenons le chemin du retour par la corniche et enfin le bateau. Une fois débarqués nous avons le temps libre et chacun va vaquer à ses occupations diverses. Le retour vers notre hébergement se fera de manière autonome pour certains à pieds par la digue du Sillon et d’autres avec les billets de bus de Bernard.
Un peu de repos avant de réembarquer vers ST MALO
Á l’arrivée Bernard nous donne rendez-vous dans une salle annexe pour faire la conclusion de ce séjour. Tout le monde est là, Bernard nous remercie tous pour notre présence, notre ponctualité, notre discipline (même si parfois…). Il y associe sa compagne Ghislaine qui l’a bien soutenu et aidé à réussir ces trois jours de découverte de St-Malo et alentours. Nous avons la surprise de recevoir (chaque couple) un coffret cadeau de produits régionaux liquides et solides. Et là surprise ; une dame de nos âges que personne n’avait remarqué mais qui était rentrée dans la salle, s’avance pour recevoir son cadeau et là, Bernard avec sa capacité de physionomiste s’aperçoit que ce n’est pas une personne du groupe : fou rire général, plates excuses de la dame qui s’aperçoit enfin qu’elle s’est trompée de réunion et bien sûr qui repart les mains vides ! Jules, notre digne représentant, habitué à ce genre de prestation remet un cadeau de la part des participants à Bernard et pour Ghislaine sous la forme de bons cadeaux à valoir dans un restaurant local réputé pour le remercier pour son investissement à la réussite de ce projet qu’il a mené de main de maître. Chapeau ou casquette comme vous voulez, car il a dû en passer des nuits blanches, en faire des kilomètres, en passer des coups de téléphones et envoyer des mails ! Ensuite Suzanne épouse dévouée de Jules remet le traditionnel bouquet de fleurs à Ghislaine pour la remercier également et l’associer aux mérites de Bernard. Les applaudissements nourris qui suivent traduisent les remerciements et la satisfaction de toutes et tous. Pour clore cette réunion, comme c’est moi « il parait » qui ait amené cette chanson à Saintes, chanson qu’on chantait pendant le mille pattes, chanson qui a coûté pas mal de tapes derrière la tête à pas mal d’Arpètes particulièrement d’un éducateur nommé…, non je le nomme pas tout le monde sait qui c’est, j’ai « interprété » la chanson « o yéyé o benono » avec tous les arpètes avec deux couplets supplémentaires              
 « Les P46 sont bien les meilleurs » «  Bernard est bien le meilleur » 
Nous sommes allés prendre notre dernier repas ensemble toujours le kir en tête bien sûr. Á l’issue de ce repas, j’ai offert un nectar de Lorraine, la mirabelle à 50°distillée avec les fruits de mon verger. Une petite rasade pour les hommes et certaines femmes ou un canard pour les estomacs les plus fragiles ; il en restait encore dans la bouteille et celle-ci a disparu à l’approche de Jules ! Allez savoir pourquoi ! Ensuite, nous avons organisé une quête pour les serveuses professionnelles et attentionnées. Bernard, après les avoir remerciées, a lancé le banc des aviateurs qui commence par « un, deux, trois, quatre, cinq z.b,». Bernard s’est arrêté au deuxième z.b en se rendant compte qu’il y avait des jeunes femmes à ses côtés ! rires ! Á la fin eut lieu la passation de pouvoir de rédacteur susmentionnée et Bernard a eu le dernier mot en nous souhaitant un bon retour dans nos foyers. Il se dit que le prochain RV pourrait avoir lieu en Auvergne n’est-ce pas Patrice (BRAY)
La dernière nuit passée, nous nous retrouvons vers 9h le lendemain pour les au revoir, j’allais dire adieux : ceux-ci furent émouvants pour certains et avec beaucoup moins de précautions sanitaires et de masques… mais nous étions ensemble depuis presque quatre jours alors…
Gilles HOVASSE (P46)