Décès de Pierre BOS (P63) 1Danielle son épouse nous apprend la triste nouvelle du décès de Pierre BOS (P63) ce 12 mai 2020.
Les obsèques se feront dans l’intimité familiale suite au contexte de la pandémie

 

L’AETA présente ses sincères condoléances à Danielle et à l’ensemble de la famille de Pierre, ses amis et proches

 

Au Revoir camarade…
T’es d’où ? Ce 6 janvier 1970, en revenant du réfectoire, Pierre avait dû répondre avec son fort accent de l’Aveyron : Je suis de Decazeville.
C’est en effet là-bas, dans la ferme de ses parents sur les hauteurs de la ville, et bordant le chemin de Saint Jacques de Compostelle, qu’il a grandi et qu’il y a préparé à la fin des années 60, LE CONCOURS! Impulsion de départ puis indéfectible trait d’union entre nous tous, nous avons découvert un garçon absolument charmant, gentil, autant aimable que discret. Peut-être trop discret pour nous qui te côtoyions au quotidien dans la classe, sans pour autant pénétrer le cercle de la chambre 26 que je découvre aujourd’hui à travers ces photos, ces rires, ces connivences, là où nous ne voyions depuis notre chahut que calme et quiétude. Et puis, il y a tous ces documents et toutes ces archives que tu as collectées et qui restent aujourd’hui, une part de notre mémoire.
Et les années sont passées, vite, beaucoup trop vite. Nous avions tellement à vivre, à partager, tellement de richesses à glaner, que je ne me suis même pas souvenu que tu n’avais pas fini cette première étape avec nous.
Alors nos chemins à tous se sont éloignés, mais nuls doutes que le tient passant par la Loraine, puis Ambérieu avec détour par Djibouti, puis Dijon avec de nouveau un détour par le Tchad, pour revenir enfin dans l’’Ain, ton chemin a été aussi beau et aussi riche  que celui qui, plus jeune, te permettait de rencontrer le temps d’un souper quelques pèlerins de passage. Nuls doutes qu’à l’instar de ces 2 années passées ensembles, tous ceux qui ont eu la chance de te côtoyer ensuite se souviendront d’un camarade exceptionnel de gentillesses et riche de qualités humaines.
Et puis est venu le temps de la retraite avec Danièle ton épouse, d’abord à Péronnas, dans l’Ain, puis en Savoie à Grézy-sur-Aix pour vous rapprocher de votre fille. Ce temps a été propice pour nous retrouver et passer encore quelques bons moments avec les uns et les autres. Trop peu ! Et c’est alors que j’étais sur ce même chemin, celui de ton enfance, que tu nous as appris ce triste jour de septembre 2019, que tu allais t’engager sur une autre voie beaucoup plus tortueuse et dont l’issue restait incertaine. Aussitôt, tout le groupe a resserrés les rangs, comme pour te protéger, t’accompagner. Pour rester autant que faire ce peu, avec toi. Tu as affronté ta maladie avec beaucoup de vigueur et de courage, nous tenant informés parfois même en vidéo, et nous assurant sans cesses de ton bon moral, comme si tu cherchais, toi aussi, à nous rassurer. Lors de notre dernier échange, il y a tout juste un mois, nous avons pleuré ensemble : Nous ne pouvions pas nous mentir, et sans rien se dire, nous avions probablement compris, l’un comme l’autre, le drame qui se jouait.
Aujourd’hui, tu as rejoint au paradis des arpètes ceux de nos camarades qui t’ont précédé, et tu resteras, pour nous, présent dans notre cœur et dans notre souvenir. Aujourd’hui, nous sommes tristes, mais nous sommes tous riches de t’avoir connu.
Et puis une pensée pour Danièle et ta fille, privées désormais de ton soutien et de ta bonne humeur.                                                                     
Au revoir Pierre                     Riton, Bernard, Jean-Claude et les autres…