Décès d’un grand ancien : Henri LARONZE (P1935) 1Alors qu’il avait fêté ses 100 ans le 17 mars 2018, le Lieutenant Colonel Henri LARONZE (P1935) est décédé dans sa 101ème année à Villenave d’Ornon ce 13 octobre 2018. Il était Commandeur de la Légion d’Honneur et titulaire de 7 citations : croix de guerre 1939–1945 (6 citations), Grande-Bretagne, Afrique, Moyen-Orient, Indo­chine (1 citation). Henri LARONZE était l’un des derniers vétérans des Groupes Lourds.

Ses obsèques ont eu lieu le jeudi 18 octobre au crématorium de Mérignac.

Né le 17 mars 1918 à Castelviel, petit village viticole de Gironde, engagé dans l’armée de l’air en 1935, il rêvait de devenir photographe mais doit se résoudre d’abord à être apprenti mécanicien (Arpète). Il entre à Rochefort le 1er octobre 1935, puis il sert dans l’Armée du Levant lorsque la guerre éclate. Il est basé à Rayak en Syrie. Il choisit de rejoindre la France libre puis est affecté à Bamako, au groupe de bombardier 1/62 sur Glenn Martin.

En juin 1943, Henri LARONZE est déployé sur la base d’Elvington, en Grande-Bretagne, en qualité de mécanicien navigant au groupe lourd français I/25 «Tunisie», qui possède des Halifax. Il suit une formation approfondie avant d’être envoyée en mission en équipage. Il totalise plus de 2000 heures de vol de guerre, avec des missions de bombardements au-dessus de l’Allemagne. Il faisait partie de l’équipage dont le capitaine Barrault était le pilote et insiste sur la confiance réciproque qui existait entre les membres de l’équipage. Henri décollait avec 12 000 litres de carburant et entre cinq et six tonnes de bombes. De juin 1944 à octobre 1945, le II/23 «Guyenne» et le I/25 «Tunisie» ont été stationnés sur cette base de la Royal Air Force.

Après la Deuxième Guerre mondiale, de 1945 à 1946, il fait partie du corps expéditionnaire en Extrême-Orient, commandé par le général d’armée Philippe Leclerc. « Après un périple en Inde, il est affecté à Saigon, puis à Haiphong au Tonkin. De retour en France, il est basé à Toulouse-Francazal, puis à Versailles, avant de repartir en Indochine. Sa fin de carrière est ponctuée de nombreuses affectations entre l’Indochine, Bordeaux, l’Algérie et Paris. Il termine sa carrière avec le grade de Lt. Colonel ».

Très attristé de cette nouvelle, l’AETA présente à sa famille et ses amis ses plus sincères condoléances et regrette que n’ayant été prévenu, nous n’ayons pu rendre à Henri l’hommage de ses camarades Arpètes.