Les sorties des Arpètes de Vendée se suivent…

Après celle du bord de côte et de ses marais salants, une autre sortie est en « partance »…Déjà une estafette (*) cherchant bonne nouvelle est partie de bon matin chevauchant un fier destrier. Galopant par monts et par vaux à travers cette belle région de Vendée, le messager revient enfin, avec bonne nouvelle. Ce pays sera celui des collines verdoyantes qui ont vu s’ériger naguère quantité de moulins aux bras agités et aujourd’hui aux ailes apaisées mais qui dressent encore, comme une supplique, leur chapeau de bois pointu, vers le ciel de Vendée…

Oui ce sera le Pays de Pareds avec sa riche Histoire ayant vu naître deux (**) de ses Hommes Illustres. Occasion de découvrir ou redécouvrir ce Pays de Pareds hébergeant des sites prestigieux. Rendez-vous est donné au cœur de Mouilleron en Pareds pour y visiter les maisons natales de deux de ses enfants: Georges Clemenceau et Jean De Lattre de Tassigny. Le musée mémorial des deux victoires, premier musée créé à Mouilleron en Pareds en 1959 par la volonté de Madame la Maréchale de Lattre avec l’aide d’André Malraux, ministre d’alors, des affaires culturelles. Occasion d’établir un parallèle entre Georges Clemenceau et Jean de Lattre de Tassigny en rapprochant leurs points de vue communs: le lieu de naissance, le rôle dans les deux guerres mondiales, la signature au nom de la France lors des « deux victoires » mettant fin à deux conflits mondiaux. De véritables chefs aux personnalités bien trempées et qui sont nés dans le seul département qui est devenu une province: la Vendée selon l’expression de Jean Yole. (***). Des images d’une grande intensité vues dans ce musée se superposent encore sur l’écran de notre mémoire…

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Le bâton de Maréchal: velours bleu foncé parsemé de 30 étoiles vermeil à 5 branches disposées en six colonnes de 5 étoiles en quinconce…et cette vidéo d’un autre âge, sorte de fondu-enchaîné à la mine de plomb faisant jaillir une sorte de « transfiguration » du visage du Père La Victoire en Tigre…Que d’émotions… « Plus jamais ça disaient les sans grade… »      » Paix aux hommes de guerre. Qu’ils soient ensevelis dans un dernier silence » écrivait Péguy.

Le Petit Tallud, restaurant populaire situé à Tallud Sainte Gemme nous accueille simple et tranquille. Menu sympathique à l’heure espagnole avec tapas, sangria et paëlla…La grande tablée se met à vivre, la parole circule de place en place entre deux bouchées vite avalées…il faut faire de la place aux mots que l’on veut dire à celui qui est en face et qui partageait, sans doute, la même chambrée à Saintes… Il faut parler fort car les cliquetis des couverts et des verres couvriraient ce qu’on veut dire…Le vin est bon, abondant, les épouses et compagnes écoutent tranquilles ce qu’elles ont entendu, peut-être mille fois, mais magnanimes et pleines de bienveillance elles opinent du chef quand elles sont sollicitées. C’est bonheur pour les Arpètes de Vendée.

Quant à moi, je circule en retrait de place en place afin de m’imprégner de ce monde qui finirait par être un peu le mien…Suis-je légitime au milieu de ces hommes de l’école de Saintes…moi, avec mon caducée ? Sans doute pas ou peut-être un peu…quand même! N’ais-je pas été adoubé localement en son temps par les présidents (****).

Bazoges en Pareds, petit bourg éloigné de quelques « lieues » nous attend pour la visite de son donjon adossé à un château fortifié depuis la guerre de cent ans. Des marches de pierre usées par les passages répétés des pas des hommes en armes donnent accès à des pièces voûtées. Dans des coins, des meubles vermoulus car très anciens, laissent encore suinter l’air de cette lointaine époque…De là haut, la vue embrasse la campagne alentour…Qu’elle est belle…

Les jardins tirés au cordeau, d’inspiration médiévale étalent une palette pleine de poésie, de couleurs, de senteurs de fleurs, de légumes ou de simples aromates. Ces jardins parfumés et colorés sont pour vous mesdames afin de vous remercier d’être à nos côtés…

Et Toi Jacky (*****), moi à tes côtés, comme deux guerriers aux genoux usés, ne donnerons pas assaut cette fois-ci, à ce donjon…                                                                                                                                                                 

« Merci pour cette boisson trésorier… » … »belle journée en vérité secrétaire… »

(*) Macouin Jean (P027)

(**) Largeteau Charles-Louis, Physicien français (1791-1857) né à Mouilleron en Pareds.

(***) Jean Yole…passage de « Qu’est-ce qu’un chef » de Pierre de Villiers…page 34

(****) Macouin Jean (P027 et Legast Michel (P090).(*****)Grondin Jacky,trésorier(P036)

Maxime JAN secrétaire de la section