Ainsi pourrait parler la Nature :

« Je suis votre maison ; considérez-moi pour ce que je suis.

Je suis le sol sur lequel vous marchez, la base qui vous permet de rester debout, les murs qui vous abritent, le toit qui vous protège.

Je suis votre maison.

Si vous ne prenez pas soin de moi, je ne peux pas prendre soin de vous[1]. »

Cinquante Élèves Techniciens de l’EETAA 722 de Saintes, leurs cadres accompagnateurs, associés à l’association « Surf Rider » ont – manifestement entendu son appel et ils y ont répondu. Tous se sont rendus le dimanche 17 novembre 2019 sur la plage du Roux à Aytré (17) pour une collecte de déchets.

En ce jour venteux où les éclaircies le disputaient aux nuages, vêtus de pied en cape, munis de gants et de sacs de collecte, ils ont parcourus les 3 kilomètres de la petite anse de la plage pour la soulager des déchets rejetés par l’océan ou laissés par quelques indélicats qui n’ont toujours pas saisi l’enjeu environnemental, à l’heure où va s’ouvrir la COP25 à Madrid.

Les rebuts les plus imposants sautent aux yeux; et très vite ils encombrent les brouettes. Pourtant ce n’est pas la pollution la plus pernicieuse… Celle dont on ne voit pas grand chose au premier regard… puis au fur et à mesure que l’œil se fait perçant, on remarque les innombrables débris de plastique nichés dans le sable, entremêlés sous les cailloux… Tous les participants prennent alors conscience que cette pollution est la plus pernicieuse.

Au terme de 90 minutes de collecte, ce sont près de 124 kg de déchets qui ont été soustraits à la nature. Leur tri laisse apparaître un véritable inventaire à la Prévert, du détritus le plus ordinaire comme les bâtons de sucettes, au plus insolite : un dentier !

D’aucuns pourront penser que la récolte fut trop bonne… auxquels Loïc, élève de Première Technologique répond « C’est toujours ça en moins sur la plage. Plutôt que de toujours céder au catastrophisme, il faut rester optimiste. Nous avons contribué à notre échelle à accomplir notre devoir de citoyen éco-responsable. C’est peut être une goutte d’eau. Mais en multipliant ce type d’actions, nous pouvons progressivement contribuer à changer les comportements ».

Le dernier mot revient à sa camarde de promotion Manon « Nous sommes sans doute la première génération à s’être véritablement éveillée aux problématiques environnementales, à y être sensible et à agir concrètement pour protéger la nature dans nos comportements quotidiens. »

Puissent les Arpètes être des exemples pour les générations qui les ont précédés et pour celles qui les suivront.

Les Arpètes Manon, Loïc, Martin et Pierre, Leur professeur de Lettres, Loïc C.

[1] « La Nature Parle, Marion Cotillard est La Maison« , ⒸConservation International (04-12-2015)