Midi et demi. Dans l’une des salles privées du Végas, au sein du complexe « Les Toits de Saintes », les arpètes de la section Aunis-Saintonge et leurs invités attendent, en devisant patiemment, l’arrivée de leur saint patron. Communion intergénérationnelle s’il en est ! La représentation des promotions s’étale, en ce jour de fête, sur la totalité de la seconde moitié du vingtième siècle, soit de l’année 1950, pour la P3 et Michel RIBOT, à l’an 2000, pour la P133 et Élodie SCHLOSSER.

Notre président, Maurice TOUMIT (P45), ouvre la journée par son allocution de bienvenue (Discours : Accueil du Président). Puis, à son invitation, notre maître de cérémonie, Christophe CHOSSENOTTE (P107), prend la parole. Il nous annonce que Saint-Eloi, en personne, lui a fait savoir « qu’il serait très honoré d’être accueilli par une section arpètes lui présentant les armes et qu’il se ferait une joie de la passer en revue ». Les vœux du patron étant pour nous des ordres, nous allons devoir nous exécuter.

Première tâche : « constituer une section qui ait de l’allure » ! Un appel à volontariat est immédiatement lancé, car le temps presse. Mais, vous connaissez les arpètes, s’ils peuvent se défiler (« ziber » serait plus juste), ils ne vont pas manquer de le faire. Les faits vont nous prouver qu’un âge avancé et la retraite n’ont rien changé à l’affaire. Donc, le naturel ayant repris le dessus pour une grande majorité des présents, les quelques rares volontaires (il y en eut) ne pouvaient décemment pas former une section, ni représentative du grand nombre de présents, ni digne de la qualité de l’hôte accueilli. Il a donc fallu procéder au recrutement de volontaires d’office. Christophe s’y est attelé en y prenant visiblement un malin plaisir. Quels ont été ses critères de choix ? Mystère ! Quelques vieux règlements de  comptes … peut-être ?

Deuxième tâche : « donner de l’allure à une section qui, de fait, n’en a pas beaucoup » !

A droite, droite …

« Là, il va y avoir du boulot » ! Sous les regards goguenards de ceux qui ont échappé à l’honneur d’accueillir le bon saint, et sous les rires enthousiastes de la salle, commence la répétition de mouvements « de pied ferme », disait-on jadis. Certes, la mémoire fait parfois défaut, mais pas trop quand même ; certes, le geste a bien perdu de son automatisme et de sa souplesse d’exécution ; certes, les mouvements d’ensemble manquent un peu … d’ensemble, mais le tout sera présentable pense notre mentor. Il nous faut maintenant revoir le « Présentez armes ». Mais laquelle ? Le panel des âges fait que l’on a le choix entre le MAS 36, la MAT 49, ou le FAMAS. Soyons modernes, « ce sera le FAMAS » décrète Christophe. Nous allons donc répéter, et re-répéter, et re-re- … (encore et encore) un mouvement réel avec une arme fictive.

Le final : elle a fière allure notre section de quinze arpètes, ou du moins le croyons- nous en faisant fi du regard amusé de nos amis spectateurs. Elle est prête à accomplir la mission extraordinaire pour laquelle elle a été créée : être la première au monde à rendre les honneurs au vrai Saint Eloi (Discours Saint Eloi). Placée sous les ordres du Commandant des troupes, Dominique MAZAUDOU (P66), accompagnée par les sonneries réglementaires du clairon CHOSSENOTTE, elle « fait le job » devant le saint accompagné de son fidèle Bernardo (P45) et de notre président.

La revue …

Puis, à la demande du saint homme, tellement ému par l’honneur qui lui a été rendu qu’il « s’égarera » un peu dans son discours, le Commandant des troupes fait rompre les rangs.

A l’issue d’une harangue, toujours aussi dynamique, et de sa bénédiction,

La bénédiction …

Saint Eloi prend congé et nous donne rendez-vous l’année prochaine en clamant, haut et fort, qu’il a toute l’éternité devant lui. Ne serait-ce pas alors l’occasion de lui souhaiter, pour  une fois au moins, un joyeux anniversaire, lui qui aura 1 435 ans en 2023, soit exactement 287 lustres ? Il y serait certainement très sensible. Qu’en pensez-vous ?

L’apéritif vient enfin rompre la solennité (si l’on veut) de ce début de journée. Il sera ponctué d’un alerte ban des écuyers du ciel, mené par ce diable de Bernardo (il n’a vraiment rien d’un saint celui-là).

Le ban des écuyers …

Comme l’année précédente, l’excellent repas qui nous est proposé est agrémenté d’un quizz maison concocté par Maxime BADAUD (P94). Le sujet porte sur les villes et sites remarquables de notre magnifique territoire d’Aunis et de Saintonge. Chacun voulant gagner la poignée de papillotes qui récompense tout lauréat, ce n’est pas sans mal que Christophe fait respecter la règle de la main levée, préalable à toute proposition de réponse (toujours aussi indisciplinés les arpètes) !

Le quizz – Moi, je sais …

Et puis, un moment de pure rêverie va venir troubler le tohu-bohu ambiant. Obtenir un silence de cathédrale, dans une salle surchauffée par deux heures d’agapes et de danses, est la gageure réussie par Christophe ! Les yeux fermés, les mains posées à plat sur la table, chaque convive se laisse emporter par le récit envoutant tombant de la bouche de notre narrateur.

Le rêve collectif …

Il a du talent, le bougre ! « Imaginez, un petit matin d’automne, … » (et, au bout de dix minutes d’écoute attentive dans un silence scrupuleusement respecté), « … il ne tient qu’à vous que ce rêve devienne réalité » ! Il vient de nous proposer un week-end Parisien, dont le point d’orgue serait la participation de notre section au ravivage de la flamme sous l’arc de triomphe, le vendredi 6 octobre 2023. Le nombre de mains levées, au rapide sondage immédiatement lancé, prouve tout l’intérêt suscité par cette proposition. Carte blanche lui est donnée pour explorer toutes les solutions qui nous permettront de passer du rêve à la réalité.

La fête se poursuit, dans une chaude ambiance, jusqu’à la nuit tombée.

Chaude ambiance …

Il faut déjà se quitter, sur la promesse de prochaines retrouvailles, afin de vivre et partager à nouveau d’aussi agréables moments et belles journées. 

Mille mercis à notre commission manifestations pour  la réalisation de ces animations unanimement plébiscitées.

On en redemande ! Que voulez-vous ? C’est la rançon du succès !

Henri BOURGET (P35)