C’est sur la pointe du Finistère, plus spécifiquement à Loperhet, que se trouve un maillage important du contrôle aérien. Avec une couverture de 400 000 kilomètres, le radar de Bretagne englobe plusieurs entités dont le détachement Air 928. Cet outil opérationnel contribue 24h/24 à la posture permanente de sûreté aérienne (PPSA) française, assurant sécurité et fluidité du trafic aérien. Cette année, le radar soufflera sa soixantième bougie. Le 25 septembre 2025 aura lieu la cérémonie militaire commémorant cet anniversaire.

Photographie d’archive historique du radar de Bretagne

Chaque jour, des milliers d’avions circulent au-dessus de nos têtes. À quelques mètres ou plutôt à quelques pieds en surplomb du territoire, il s’agit d’un réel trafic aérien nécessitant une expertise au sol dominante. En ce sens, le radar de Bretagne a été conçu le 28 janvier 1965. L’objectif ? Optimiser la navigation aérienne. Plus de 600 personnels civils et militaires assurent l’activité du radar.

Nous sommes à la fin de la seconde Guerre Mondiale. Le transport aérien est en pleine émergence et nécessite une structure dédiée. Le gouvernement en place décide alors de créer un commandement dont le champ d’action est réservé au contrôle aérien. C’est le général de Gaulle qui insuffle l’élan en créant le commandement de la Défense aérienne du territoire (DAT), le 1^er février 1945. L’organisation couvre alors deux zones aériennes de défense (ZAD), la ZAD-nord 901 et la ZAD 902 correspondant au sud. Assurer une aide à la circulation aérienne par le biais de la communication radio, c’est d’abord la manœuvre engagée. Toutefois, ce système reste limité et ne permet pas le déclenchement d’une alerte en cas d’agression aérienne, ni même le déploiement de la police du ciel. En conséquence, en 1951, une couverture radar nationale est établie. Ainsi furent conçues les premières stations radar. Sept ans plus tard, la DAT est toutefois dissoute. Le général de Gaulle ordonne alors la création d’un commandement de la défense aérienne, dit Commandement Air de défense aérienne (CAFDA). Cette organisation fixe un point d’honneur à la surveillance du secteur ouest de l’espace aérien national. Pour cela, en 1962, la Bretagne est citée lors de la réunion de réorganisation. Une station radar commune Air-Marine et aviation civile voit ainsi le jour. En 1963, des experts du service technique de la navigation aérienne retiennent pour site d’implantation le territoire de Loperhet, entre Plougastel-Daoulas et Landerneau. Enfin, le 4 avril 1965, l’implantation d’un radar de surveillance est déclarée d’utilité publique. 

Photographie actuelle du radar de Bretagne

Depuis 60 ans, le site regroupe diverses entités de plusieurs ministères et directions. Civils, Marins et Aviateurs œuvrent conjointement. Parmi les Aviateurs, nous retrouvons notamment 170 spécialistes qui travaillent au profit du radar, rattaché au détachement Air (DA) 928 créé en 2013. Ils sont contrôleurs aériens, mécaniciens SIC ou encore fusiliers commandos. Seule formation administrative de l’armée de l’Air et de l’Espace située dans le Finistère, le détachement Air 928 est capital aux opérations aériennes. Du fait de son large champ d’action, sa localisation stratégique et ses capacités en constante évolution, le site est un gage d’avenir.

Ci-dessous le QR code d’inscription aux 60 ans du radar de Bretagne pour tous les anciens AVIATEURS du site.

Vous trouverez  aussi ci-dessous un carton d’invitation que vous pouvez transférer à vos connaissances ayant travaillé sur le site. L’accès au site se fera à partir de 10 H.
La cérémonie sera présidée par le GAA Jérôme BELLANGER, Chef d’Etat-Major de l’Armée de l’Air et de l’Espace.
Les inscriptions doivent se faire exclusivement via le QR code mis à votre disposition (au travers du carton d’invitation).

Freddy M. (P 109)

Secrétaire Général de l'AETA