Assemblée Générale du 11 février 2024
La jeunesse au pouvoir !
A l’instar de l’évolution que l’on peut constater, depuis quelques années, à la tête de nos instances nationales, la section Aunis-Saintonge se voit, à son tour, touchée par une vague de « jeunisme » !
A l’occasion du renouvellement du conseil de section et du bureau, lors de l’Assemblée Générale du 11 février, une bande de jeunots, pour ne pas dire de « marmots » (en langage local), s’est arrogé le droit de virer du bureau ses deux membres les plus anciens en âge ! Finis les plus vieux … ils ont fait leur temps ! Maurice TOUMIT (P45), vice-président puis président d’Aunis-Saintonge depuis … (il ne le sait plus lui-même !) et Henri BOURGET (P35), votre serviteur, secrétaire puis trésorier pendant 10 ans, ont brutalement été mis sur la touche. C’est un putsch, une révolution ! Pour donner un semblant de légalité à ce véritable coup d’état, le chef de cette jeune junte, Christophe CHOSSENOTTE (P107) – rendez-vous compte, plus de 60 promotions d’écart ! – a décrété que les deux anciens, maintenus quand même au conseil pendant une dernière année (on ne sait jamais, on pourrait peut-être en avoir encore un peu besoin) auraient le titre honorifique de membres « bienveillants » au sein d’une commission du même nom. Le nouveau pouvoir, aux mains totalement libres, aura donc à sa tête un triumvirat composé d’un président, le jeune chef de junte cité ci-dessus, et de deux vice-présidents respectivement en charge des festivités, Dominique MAZAUDOU (P66), et de l’action sociale, Alain FABROL (P62). Ce noyau dur est complété par deux autres affidés de la première heure, Roger JULLIARD (P71) qui a sauvé son poste de secrétaire, et Maxime BADAUD (P94), qui prétendant avoir des compétences en gestion financière – il est bien le seul à le croire – se voit parachuté au poste de trésorier. Les autres complices, gardent tous leurs fonctions antérieures et sont rejoints par un putschiste de la dernière heure, Régis ANGELINI (P97).
Fin du second degré. Rétablissons maintenant la Vérité. Il n’y a pas eu de coup d’état et c’est dans la plus parfaite des harmonies que les deux anciens, qui avaient annoncé dès l’AG 2023 leur volonté de départ, laissent les rênes de la section à cette nouvelle génération de bénévoles (tous présents au conseil depuis trois à quatre ans quand même !). Et puis, s’il y a bien eu rajeunissement, on ne tombe pas dans le « jeunisme » décrié en introduction ; il vous suffira de vérifier le numéro de promotion de chacun des titulaires et d’en déduire leur âge respectif pour vous en convaincre.
Certes, il n’est pas d’usage courant de relater une AG en commençant par sa conclusion, mais cette excellente nouvelle méritait bien, me semble-t-il, de faire l’ouverture du présent article. Rembobinons maintenant le film pour découvrir la chronologie de cette belle journée.
Pas moins de quatre-vingt dix personnes ont annoncé leur présence dans la salle des fêtes de Saint-Agnant. En attendant les premiers arrivants, le comité de section au complet, prend la pose derrière la nouvelle banderole de la section. Merci à Patrick LE FORESTIER (sympathisant national) pour l’avoir maquettée, en harmonisant des avis quelque peu divergents, et fait réaliser en un temps record pour notre AG.
A 14h30, Maurice TOUMIT, président encore pour quelques courtes heures, ouvre la séance en nous annonçant que les cinquante cinq adhérents présents et les seize pouvoirs reçus nous autorisent à délibérer réglementairement. Puis il remercie notre hôte, monsieur Bernard GIRAUD maire de Saint-Agnant, qui honore une nouvelle fois de sa présence notre Assemblée Générale. Le Secrétaire Général de l’AETA, Freddy MACQUET (P109), s’est excusé de ne pouvoir être avec nous mais l’association est représentée par notre Président Régional, Daniel TARDIF (P79), membre de la section. Une minute de silence est respectée à la mémoire de nos adhérents décédés en 2023, Christian DUTRAIT (sympathisant section), Claude GUEGUENOU (P22), Joël LOGEROT (P11) et à celle de tous nos camarades d’armes et amis disparus cette même année. Il remercie de leur présence les nouveaux adhérents de 2023, Gérard DEMULDER (P42), Jean-Luc FEDERSPIEL (P73), Hubert POTIN (P90), ainsi que les néo-adhérents de 2024 Pierre CORNU (P38), Philippe GRANCLAIRE (P68) et Roger VOURCH (P81).
Dans un rapport moral très dense il note plus particulièrement la bonne santé de nos effectifs dont la croissance ne se dément pas depuis quelques années.
Notre secrétaire, Roger JULLIARD, fait état, dans son rapport d’activité, de la bonne santé de nos manifestations et met en exergue la réussite de notre premier dîner dansant, la veille de l’AG nationale, ainsi que celle de cette sortie exceptionnelle qu’a été notre participation au ravivage de la Flamme à Paris.
Le rapport financier d’Henri BOURGET, apportera la preuve, au travers de la réalité des chiffres, de la bonne santé de nos finances.
A l’issue de chacune de ces présentations, et après un suspens particulièrement insoutenable qui se renouvellera trois fois, chaque rapport est adopté à l’unanimité.
Nos actions 2023, menées par la commission « action sociale » sont ensuite détaillées par Alain FABROL, avant que Christophe CHOSSENOTTE ne revienne sur l’activité débordante de la commission « évènementiel » et sur les manifestations qu’elle nous programme pour 2024.
Sur proposition de Maurice TOUMIT, monsieur Denis NORDÉ (sympathisant national), qui a exercé comme professeur de mathématiques pendant quarante ans au sein de notre école, est accepté à l’unanimité comme membre sympathisant d’Aunis-Saintonge.
Dans sa prise de parole, notre président régional, Daniel TARDIF, nous informe de la suppression des AG régionales. Il rappelle aussi que le CA national est à la recherche de sponsors pour le 60ième anniversaire de l’AETA et que toute piste à explorer est à porter à sa connaissance.
Dernier acte de l’AG, avant le pot de l’amitié qui clôturera cette 34ième édition, le doyen d’âge du conseil dévoile le nom du nouveau Président de la section. L’heureux élu, Christophe CHOSSENOTTE, présente alors le bureau renouvelé et détaille la composition des différentes commissions qui continueront à œuvrer à notre profit.
Enfin, pour les remercier de leur engagement, il remet à chacun des deux vieux une statuette (deux mains se touchant) symbolisant non seulement la passation du relais, mais aussi cette indéfectible amitié nous liant par delà les générations, qui est et qui reste, depuis bientôt soixante ans, la colonne vertébrale de notre association. Sadia et Francine sont associées à ces remerciement et se voient remettre un magnifique bouquet, témoignage de reconnaissance pour leur présence compréhensive et constante à leur côté, … comme c’est le cas, n’est-ce pas mesdames ?, de toute épouse ou compagne d’arpète adhérent de l’AETA.
Henri BOURGET (P35)
Changement de présidence avec des chemins croisés
1985, cette année-là je rentrais à Saintes. P107, je suis peut-être un « jeunot », diraient certains, mais bientôt la soixantaine le jeunot, alors je cherche dans mes souvenirs où nos chemins se sont croisés, pour en arriver à ce jour de février 2024, où j’ai succédé à Maurice, certainement grâce à cette valeur commune d’ « Arpète engagé ».
La première rencontre ! C’était donc en 1985, alors arpète de la P107 fraîchement incorporé, j’ai eu besoin de m’acheter un bel écusson Arpète pour le coudre sur mon sac PNNS. Je me suis rendu au BCC où se trouvait le bureau national et où j’ai fait sa connaissance. Il était le secrétaire général de l’AETA à l’époque et son épouse Monique était la secrétaire de l’association et gérait la bimbeloterie.
Peu de temps après, j’ai revu ce très grand ADC sur l’école, puisqu’il a été mon instructeur de TPE. Il ne m’a pas transmis une grande passion étant donné que je suis devenu Choumac sol.
Quelques années plus tard, l’électricité allait néanmoins provoquer une nouvelle rencontre. En 1998, après les bases de Solenzara puis de Creil, je suis revenu à Saintes comme éducateur, et avec mon épouse, Marie, nous avons fait construire une maison neuve. Quelle surprise de retrouver une fois de plus cette « grande carcasse de seconde ligne» qui venait vérifier mon installation électrique afin de me délivrer le fameux consuel. C’est plus sympathique comme retrouvailles, ce n’est plus le secrétaire général, ni le prof mais c’est l’arpète qui vient contrôler un autre arpète, en bref ça se passe très bien surtout autour d’une bonne bière.
Après avoir refait un bref séjour à Solenzara, où j’y ai rempli les fonctions de président de la section locale renaissante, ce qui m’a d’ailleurs permis de postuler au CA présidé alors par Gérard LE NOC, je reviens en Charente-Maritime, à la «
Rochefort Academy » comme instructeur, en 2003, cette fois. Ce sera avec mes collègues de la section locale de Rochefort que nous serons très souvent invités aux manifestations de l’Aunis-Saintonge. Et c’est là que nous nous croisons à nouveau, lors des rallyes-promenades où, pour seule réponse à nos interrogations sur le flou d’une question, tu nous expliques que le jury reste seul maitre à bord !
Pendant mes deux mandats au CA, jusqu’en 2009, nos chemins se croiseront souvent à l’occasion des cérémonies liées de près à notre association. Puis, après de nombreuses demandes pour venir rejoindre le bureau d’Aunis-Saintonge restées infructueuses, je finirai par accepter d’intégrer votre équipe avec quelques camarades de route en 2020, suite à l’insistance de Jean-Pierre COROIR avant son départ pour le sud de la France. Pas question d’être membre du bureau, nous avait-on dit, mais juste dans le « Comité », les petites mains qui installent les tables lors de manifestations, ceux qui donnent un coup de main en quelque sorte. Du moins, c’est comme ça qu’on nous l’avait vendu. Bizarrement, nous avons, mes camarades et moi-même, été conviés à presque toutes les réunions par toi qui avais remplacé Jean-Pierre à la présidence. Dans ces réunions, on nous demandait nos avis, puis on nous a proposé de nous occuper de telle ou telle mission, et en réalité, il faut se rendre à l’évidence, le stratagème avait parfaitement fonctionné car nous faisions bel et bien partie du conseil d’administration de la section à l’insu de notre plein gré.
Pendant ces 4 années vous avez su nous accueillir comme il faut, toi et tes acolytes. Vous nous avez laissé mettre en action nos propositions, non sans avoir un œil un peu « paternel » sur nos démarches. Alors est venu pour toi le moment de passer la main, certainement confiant en l’avenir de la section.
Maurice, mon ami, après nous être croisés bien des fois, je te succède au poste de président de l’Aunis-Saintonge depuis février, et je te remercie d’avoir accepté, encore, pour un moment, un œil bienveillant sur nos activités. Je sais maintenant que nos chemins ne se croiseront plus puisque après avoir marché derrière toi, nous marchons tous côte à côte depuis un bon moment pour le seul bien-être de notre bande d’arpètes et de leurs familles.
